Résumé

Après les 6 premiers mois consacrés à l’apprentissage des possibilités et des limites de la fonction, vient le temps des décisions spectaculaires, comme l’arrêt du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes nationales. De plus en plus à l’aise, Edouard gagne en confiance. Mais à l’automne 2018, les ennuis s’accumulent: le populaire ministre de l’environnement, Nicolas Hulot, démissionne avec fracas, et, surtout, une révolte populaire, les Gilets Jaunes, font vaciller le pouvoir, l’obligeant à reculer. En maniant la carotte des dépenses budgétaires et le bâton de la répression policière, le gouvernement reprend la situation en main, la majorité présidentielle sauve les meubles aux élections européennes de mai 2019 – et Edouard reste à Matignon.

Conforté, il s’attaque à un gros morceau: une réforme des retraites très impopulaire, tout en se préparant à faire campagne pour être réélu maire du Havre. Jusqu’à ce qu’un événement inouï survienne: la pandémie de Covid 19 submerge la planète. La France est confinée. À Matignon, Edouard doit tenir les manettes en pleine tempête. Au bout de deux mois, la crise est passée – c’est du moins ce que l’on croit alors – et le Premier ministre a acquis une image positive dans l’opinion. Quelques semaines plus tard, au lendemain de sa réélection comme maire du Havre, il remet sa démission au Président de la République, qui l’accepte.

Note du réalisateur

Dernier épisode de la série sur « la fabrique du pouvoir dans la France Contemporaine »Qu’est-ce-que c’est que diriger un gouvernement de la 5ème République ? Comment se prend une décision ? Que se passe-t-il quand on s’est trompé ? A-t-on autant de pouvoir qu’on l’imagine ? A-t-on le temps de réfléchir à ce qu’on fait ?  Est-ce qu’il y a de la place pour le doute ? Plutôt que des commentaires sur l’actualité, les interrogations du réalisateur, sceptique sur la possibilité même d’un pouvoir juste et équitable, amènent le Premier ministre, libéral de droite assumé et convaincu qu’il n’y a pas d’autre organisation possible d’une société, à des réflexions plus intimes et singulières mais aussi plus universelles, celles d’un homme qui a voué sa vie à ce but : exercer des responsabilités au plus haut niveau de l’Etat. Dans cette discussion, le ton oscille entre la familiarité et la gravité, la légèreté et le tragique. Par petites touches, le portrait d’un personnage se dessine sous toutes ses facettes – un portrait qui évolue au fur et à mesure des événements et des épreuves.

 

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