Huffington Post,

16 août 2018

https://quebec.huffingtonpost.ca/2018/08/16/ti-gars-caporal-vincent-gabriel-lamarre-documentaire_a_23503494/

 

NOUVELLES

17/08/2018 13:59 EDT | Actualisé 17/08/2018 14:27 EDT

«Ti-Gars»: le caporal Vincent-Gabriel Lamarre vit sa transition de genre devant les caméras

Vincent-Gabriel Lamarre a débuté sa carrière dans l’armée sous les traits de Virginie Lamarre. Aujourd’hui, il peut enfin être lui-même.

  • Changer de sexe, c’est un choix éprouvant pour n’importe quelle personne transgenre. Le faire devant les caméras, c’est un défi qui peut sembler insurmontable. C’est pourtant ce qu’a accepté de faire le caporal Vincent-Gabriel Lamarre dans le documentaire Ti-Gars, présenté en avant-première à la Grande Bibliothèque jeudi soir. Le HuffPost Québec a eu l’occasion de s’entretenir avec le jeune homme, qui partage son expérience avec une candeur désarmante.
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  • Né dans un corps féminin, Vincent-Gabriel Lamarre a débuté sa carrière dans les Forces armées canadiennes (FAC) sous les traits de Virginie Lamarre, que ses collègues surnommaient alors «Ti-Gars». Lorsqu’on le rencontre dans les premières minutes du documentaire, le vétéran de l’Afghanistan a déjà fait son coming-out à sa famille et à sa hiérarchie au sein des FAC.
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  • Fata Morgana Vincent-Gabriel avoue avoir trouvé difficile d’exposer à la caméra un corps avec lequel il n’était pas à l’aise.
  • Mais sa transition physique, il la vivra devant les caméras de la réalisatrice française Doris Buttignol. Celle-ci livre ici un film intimiste et touchant, qui esquive toutefois certains des aspects les plus sombres de l’expérience trans.
  • «Une belle histoire»
  • Ce ton résolument positif qui transpire tout au long du documentaire, Doris Buttignol et Vincent-Gabriel l’ont adopté de façon délibérée.
  • «L’objectif, quand on en a parlé la première fois, c’était de montrer une belle histoire», explique le caporal Lamarre. Les deux comparses voulaient ainsi rompre avec le discours pessimiste et «négatif» qui prévaut dans la société actuelle lorsqu’on parle de personnes transgenres.
  • «Toutes les informations qu’on trouvait étaient négatives», déplore le jeune homme.
  • «Il valait mieux ne pas transitionner, carrément, à voir tout le négatif»Vincent-Gabriel Lamarre
  • Il concède néanmoins que toutes les personnes transgenres ne bénéficient pas du soutien et de l’acceptation qu’il a reçus, tant dans son milieu de travail qu’au sein de sa famille.
  • «Moi, j’ai été vraiment choyé par ma famille, souligne-t-il. C’est une histoire positive de A à Z. Mon entourage m’a accueilli à bras ouverts avec un amour inconditionnel. Mais je sais que c’est pas toujours le cas.»
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  • Fata Morgana La famille Lamarre – et particulièrement la maman de Vincent-Gabriel – a accepté de se prêter au jeu dans le documentaire «Ti-Gars».
  • Être trans et militaire
  • Les Forces armées canadiennes ont levé leur interdiction des personnes transgenres en 1992, mais le chemin pour que celles-ci soient acceptées au sein de la communauté militaire a été long et ardu. En 2014, un examen externe indépendant sur l’inconduite sexuelle et le harcèlement sexuel dans les FAC a conclu que la culture organisationnelle était «hostile à l’égard des femmes et des LGBT», dont font partie les transgenres.
  • Toutefois, l’organisation a depuis multiplié ses efforts pour que ses membres transgenres – qui seraient environ 200, selon les estimations des dirigeants – soient mieux soutenus.
  • Dans Ti-Gars, on peut d’ailleurs voir une partie de l’accompagnement dont le caporal Lamarre bénéficie dans son milieu professionnel.
  • «Même moi avant de m’enrôler, je pensais que l’armée était un milieu très conservateur. Mais du début à aujourd’hui, j’ai jamais senti que c’était conservateur», assure Vincent-Gabriel Lamarre. «Au contraire, je sentais dès mon enrôlement en 2008 qu’il y avait vraiment une ouverture vers la diversité.»
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  • Fata Morgana Bien qu’elles ne compilent aucune statistique sur la question, les Forces armées canadiennes estiment qu’environ 200 de leurs membres sont transgenres.
  • «Quand j’ai fait l’annonce de ma transition, j’ai jamais senti que j’étais tassé. On m’a vraiment supporté […] au contraire de ce qu’on peut penser.»
  • Les toilettes
  • Si la «bataille des toilettes» qui a récemment opposé la communauté LGBT à la droite religieuse aux États-Unis peut sembler anodine pour certains, le caporal Lamarre confirme que la question de savoir quelle salle de bain utiliser peut créer un grand malaise chez les personnes transgenres.
  • «Quand j’ai fait le changement [d’utiliser la toilette des hommes], c’est sûr qu’au début on aurait pas eu une discussion autour du lavabo», se remémore-t-il. «Même moi j’étais mal à l’aise autant qu’eux. C’est l’inconnu, on ne sait pas comment réagir face à ça.»
  • «Aujourd’hui, c’est comme si j’étais n’importe quel homme dans les toilettes. »
  • Selon lui, il est normal que les gens éprouvent un malaise face à des situations qu’il ne connaissent pas ou ne comprennent pas. C’est pourquoi il essaie toujours de répondre aux questions qu’on lui pose. «Si la question est posée de façon respectueuse, ça me fait toujours plaisir de répondre.»

Et c’est un peu la mission de Ti-Gars: répondre aux questions, autant à celles de la société en général qu’à celles que peuvent se poser d’autres «Virginie».

«Quand j’étais jeune, je n’avais accès à aucune information. Je n’avais pas de mots pour expliquer comment je me sentais», raconte celui qui sent depuis l’âge de 3 ans qu’il aurait dû être un garçon.

«Voir un documentaire comme celui-ci, ça m’aurait aider à ne pas avoir peur d’être… moi.»

Une version condensée du documentaire Ti-Gars sera diffusée sur les ondes d’ICI RDI le 30 août à 20h.

 

Communiqué de  Radio-Canada

https://communiques.radio-canada.ca/television/8088/En-Primeur-Aux-GRANDS-REPORTAGES-Ti-Gars-La-Transition-Du-Caporal-Vincent-Lamarre

 

Publié le 24/08/18 15:36

ICI RDI

En primeur aux GRANDS REPORTAGES – Ti- gars, la transition du caporal Vincent Lamarre Le jeudi 30 août 2018, à 20 h

TI-GARS
LA TRANSITION DU CAPORAL VINCENT LAMARRE
EN PRIMEUR AUX GRANDS REPORTAGES

Mardi 14 août 2018 – Le caporal Vincent Lamarre, est reconnu comme homme à l’état civil depuis bientôt deux ans. Avec le soutien de sa famille et l’appui de sa hiérarchie militaire, Vincent a entamé un processus de changement de genre. Dans le documentaire TI-GARS, réalisé par Doris Buttignol, présenté aux GRANDS REPORTAGES d’ICI RDI, le 30 août à 20 h, Virginie entame sous nos yeux le parcours de transition physique pour devenir Vincent.

Le plus gros stress que Virginie ait eu à affronter comme militaire n’était pas les conditions difficiles de sa mission en Afghanistan où elle conduisait des camions de carburant pour ravitailler la construction d’une route. Là où elle a vraiment dû prendre son courage à deux mains, c’est au retour, quand ayant pris conscience de la nature de son malaise intérieur, elle a officiellement annoncé à tous ceux qui l’entoure, sa décision de changer de sexe. Aujourd’hui connu sous le nom de Vincent, il est un homme au sein des Forces armées canadiennes et porte l’uniforme masculin. Au terme d’un suivi psychologique de 2 ans, Vincent a entrepris le processus de conformer son corps à son identité ressentie. Il a été confronté à plusieurs interrogations profondes : qu’est-ce qui définit un homme? Le taux de testostérone? Le pénis? Les performances physiques? L’esprit guerrier? Le regard des autres ? Et l’amour dans tout ça?

Bien qu’il se soit toujours « senti » comme un garçon, vivre le passage d’un corps à un autre pour devenir Vincent entraîne une modification des rapports sociaux avec son entourage professionnel et familial. TI-GARS sera présenté dans le cadre des GRANDS REPORTAGES d’ICI RDI, le 30 août à 20 h, et en rattrapage sur ICI TOU.TV

Réalisation : Doris Buttignol
Coproduction : Fata Morgana Productions (Canada) et Lardux Films (France)
Réalisateur-coordonnateur (Grands reportages) : Georges Amar

Medium Large, Radio-Canada,

14 août 2018

https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/medium-large/segments/entrevue/83157/ti-gars-soldat-change-sexe-vincent-gabriel-lamarre-buttignol

 

Ti-gars : quand un soldat change de sexe

Publié le mardi 14 août 2018

Doris Buttignol et Vincent-Gabriel Lamarre   Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande

C’est une rare histoire de transition positive que Doris Buttignol raconte dans son documentaire. Né Virginie, le caporal Vincent-Gabriel Lamarre a changé de sexe non seulement avec le soutien de sa famille, mais aussi celui des Forces armées canadiennes. Le film de Mme Buttignol en illustre presque chaque étape, de la prise de testostérone à la mastectomie, en passant par l’hystérectomie. En compagnie de la réalisatrice, Vincent Gabriel-Lamarre raconte à Stéphan Bureau comment il a vécu dans l’inconfort d’être né dans le mauvais corps depuis l’âge de 3 ans, et pourquoi il accepte les risques de l’ultime étape à venir : la phalloplastie.

Enfant, Vincent-Gabriel croyait être hermaphrodite. Il en a même voulu à sa mère, croyant que cette dernière avait choisi à sa place qu’il deviendrait une petite fille. « À l’âge de 8 ans, je ne voulais pas vieillir », dit-il, décrivant la crainte que ses traits féminins ne s’affirment avec le temps.

 

La catastrophe des menstruations

« À 14 ans, je n’avais pas de formes, je n’avais pas de seins. Ça a pris vraiment du temps, mais je voyais que mon corps n’évoluait pas dans le même sens que les autres garçons et je n’aimais vraiment pas ça. Je me disais : “Il y a quelque chose qui ne marche pas.” À 14 ans, quand les premières règles sont arrivées, ça a été un drame incroyable. C’était la confirmation de ce qui allait suivre après. »

Vincent-Gabriel Lamarre quand il était plus jeune   Photo : Vincent-Gabriel Lamarre

Combattre la puberté

« C’était dramatique, poursuit le militaire. Lors des premières règles, je ne voulais plus sortir des toilettes. Je me suis souvent frappé dans le ventre. Je ne voulais pas. J’ai combattu constamment ma puberté. »

À gauche, Vincent-Gabriel Lamarre avant sa transition, et à droite, en uniforme lors d’un déploiement   Photo : Vincent-Gabriel Lamarre

Pièce manquante

Vincent-Gabriel compte aller de l’avant avec la dernière étape de sa transition, soit l’intervention chirurgicale qui lui fabriquera un pénis, même si cela comporte plusieurs risques. « Ça a été vraiment un gros questionnement, indique-t-il. Est-ce que j’ai vraiment besoin d’aller à cette étape-là? La conclusion a été que oui. […] Je me sens vraiment comme un homme castré depuis toujours. J’en ai besoin, physiquement. Quand je sors de la douche, j’ai besoin de le voir, d’avoir quelque chose de concret. »

Le film Ti-gars sera projeté le 16 août à 19 h à l’auditorium de la Grande Bibliothèque, à Montréal.

Il sera également diffusé le 30 août à 20 h sur ICI RDI.

RDI Matin, Réseau de l’information

18 août 2018

Global News Montreal

23 août 2018

 

Le Devoir,

25 août 2018

https://www.ledevoir.com/culture/ecrans/535171/critique-le-parcours-du-combattant

«Ti-Gars»: le parcours du combattant

Photo: RDI Le parcours de Vincent Lamarre est parsemé d’épreuves parfois douloureuses qui paraissent insurmontables.

Manon Dumais

25 août 2018 Critique

Documentaire de Doris Buttignol, Ti-Gars raconte le cheminement du caporal Vincent Lamarre, né Virginie. Reconnu comme homme à l’état civil depuis près de deux, Lamarre préférait, bien avant d’entreprendre sa transition, le sobriquet « Ti-Gars » au prénom que ses parents lui avaient donné à sa naissance. Dès son plus jeune âge, Virginie savait au fond d’elle-même qu’elle n’était pas née dans le bon corps. À l’adolescence, lorsque des filles la prenaient pour un garçon, elle jouait le jeu et prétendait s’appeler Vince.

Au fil des années, ce jeu ne suffisait plus. Virginie se sentait de plus en plus mal dans sa peau, allant jusqu’à souhaiter mourir lors d’une mission en Afghanistan. Heureusement, la jeune femme a pu compter sur la compréhension de ses supérieurs immédiats et, surtout, sur le soutien et l’amour inconditionnel de sa famille.

Alors que les services médicaux des Forces armées canadiennes ont pris en charge le processus de changement de sexe, Virginie a pu devenir Vincent. Ponctué d’extraits du journal vidéo de Vincent, grâce auquel on découvre les différentes étapes de sa transformation, Ti-Gars s’avère un portrait inspirant et positif d’un jeune transsexuel. Si la réalisatrice fait la part belle aux conversations entre Vincent et ses proches, où fusent fous rires, questions directes et réponses franches, elle ne néglige pas pour autant de rappeler que le parcours du combattant est parsemé d’épreuves parfois douloureuses qui paraissent insurmontables.

Les grands reportages : Ti-Gars

RDI, jeudi, 20 h

 

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