Intention réalisatrice

Le point départ de ce film était une envie de parler de l’enfance et des câlins avec nostalgie. J’ai de très bon souvenirs de mon enfance et de la tendresse que je recevais de mes parents. J’ai alors tenté d’enquêter sur ce qui avait changé à l’âge adulte dans mon rapport affectif avec mes proches.

Et puis il y a eu “metoo” et une nouvelle écoute portée aux récits d’abus sexuels. Je me suis rendue compte que je tournais autour de mon sujet sans oser l’affronter.

Des questions sont survenues: Comment se remet-on d’un évèment comme celui de l’inceste? Est-ce que ce n’est pas ce qui précède le traumatisme qui nous permet d’y survivre? Peut-être que l’affection qu’on a reçu nous confère un socle sur lequel s’appuyer pour se reconstruire.

C’est alors que mon père nous a demandé, à mes frères et sœurs et à moi, de venir faire le tri dans la maison de notre enfance.

J’ai décidé que cet événement anodin constituerait un cadre au scénario d’un film pour raconter une histoire: celle de Coline, une jeune adulte qui doit faire le tri dans ses souvenirs, sans les abandonner dans l’oubli, pour pouvoir aller de l’avant.

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